Joachim Du Bellay est un poète du XVIe siècle, né à Liré. Le Grand Logis accueille un musée dédié à son oeuvre, sa vie et son époque.
26 Mai 2010
Le samedi 5 juin et le dimance 6 juin, le jardin de la Renaissance du musée Joachim Du Bellay fête la nature et l'art de cultiver son jardin.
Vous êtes invité à écouter nos écrivains d'hier et d'aujourd'hui, vous parler de leur jardin. Nos amis du cercle poétique de « La Lyre et la Plume » leur prêteront leurs voix.
Parrainez une graine !
Venez ensemencer les parterres du jardin.
Un goûter, autour et fait de plantes sauvages, vous sera servi.
Lors de ce week-end vous avez pu entendre Erasme, vous présenter son Jardin Renaissance "alors qu'en ce moment, la campagne tout entière reverdit" ; Joachim Du Bellay, décrire le jardin de Marsault "petit de lieu, mais d'herbes bien fourni" ; Ronsard, "chercher soigneux la boursette touffue" ; et encore Jean de La Fontaine, vous conseiller d'éviter de "faire entrer sur vos terres" un malotru. Tous vous diront, avec Voltaire, "il faut cultiver notre jardin".
Chacune des représentations s'est terminée sur une note de musique : Le Jardin Extraordinaire de Charles Trenet, déclamé en choeur par toute la troupe de "La Lyre et la Plume.
C’est un jardin extraordinaire
Il y a des canards qui parlent anglais
J’ leur donne du pain, ils remuent leur derrière
En m'disant « Thank you very much Monsieur Trenet. »
On y voit aussi des statues
Qui se tiennent tranquille tout le jour dit-on
Mais moi je sais que dès la nuit venue
Elles s’en vont danser sur le gazon.
Papa c’est un jardin extraordinaire
Il y a des oiseaux qui tiennent le buffet
Ils vendent du grain, des p’tits morceaux d’gruyère
Comme clients ils ont monsieur le maire et l’sous-préfet.
Il fallait bien trouver dans cette grande ville maussade
Où les touristes s’ennuient au fond de leur autocar,
Il fallait bien trouver un lieu pour la promenade
J’avoue qu’ce samedi là , j’suis entré par hasard...
Dans ce jardin extraordinaire
Loin des noirs buildings, des passages cloutés,
Y’avait un bal que donnaient les primevères
Dans un coin d’verdure, deux petites grenouilles chantaient.
Une chanson pour saluer la lune
Dès qu’elle apparut toute rose d’émotion
Elles entonnèrent je crois la valse brune
Une vieille chouette me dit « quelle distinction !».
Maman dans ce jardin extraordinaire
J’vis passer soudain passer la plus belle des filles
Elle vint près d’moi et là m'dit sans manière
« Vous m’plaisez beaucoup, j’aime les hommes dont les yeux brillent »
Il fallait bien trouver dans cette grande ville perverse
Une gentille amourette, un p’tit flirt de vingt ans,
Qui me fasse oublier qu’l’amour est un commerce
Dans les bras d’la cité, oui mais oui mais pas dans...
Dans mon jardin extraordinaire
Un ange du bizarre, un agent nous dit:
« Etendez-vous sur la verte bruyère
J’vous jouerai du luth pendant qu’vous s’rez réunis.»
Cet agent était un grand poète
Mais nous préférions, Artémis et moi,
La douceur, la couchette secrète
Qu’elle m’fit découvrir au fond des bois.
Voulez-vous savoir où ce jardin se trouve
Il est vous l’voyez au coeur d’ma chanson,
J’y vole parfois quand un chagrin m’éprouve
Il suffit pour ça d’un peu d’imagination,
Il suffit pour ça ....
…d’un peu d’imagination